Ola i ka Makana ma Ke Akua
Life is a gift from the godsJ’ouvre les yeux et, dans un profond soupire, tire mes bras au-dessus de ma tête. L’air marin réveille mes sens et, bercée par le chant des vagues et de la ville qui s’agite au loin, je prends conscience qu’une nouvelle journée commence. Je quitte ensuite ma maison colorée ; mes pieds arpentent le sable qui se disperse çà et là et j’observe l’aube qui, rampant sur les quelques nuages bas, s'étire sans fin. Mes cheveux volent au gré du vent et j’aperçois petit à petit les tours dont les fenêtres reflètent la lumière du soleil ; j’entre alors dans le cœur d’Honolulu. Je suis à pieds comme la plupart du temps, car il est agréable de marcher à pas rapides sur les trottoirs de la ville, un plaisir que la majorité des gens travaillant à Honolulu doivent éprouver en arpentant la ville. Il fait bon vivre. Mes voisins sont souriants, la mer est belle malgré ses travers, la ville est grandiose... que demander de plus ?
J’intercepte malgré moi la conversation de deux hommes autour de nos Dieux et laisse un sourire manifeste étirer mes lèvres. Plus qu’ailleurs, la tradition ici est criante. Comme la plupart des habitants, je fais parfois offrande à l'un de nos dieux vénérés pour m'apporter bonne fortune. Après tout, personne ne veut mettre Pele en colère, car qui sait ce qu'il adviendra de nous quand elle déversera la lave de ses volcans sur nos villes ? Ou bien quand Kuula, qui se verrait offensé, viendrait amoindrir les pèches qui font battre le cœur de notre port ? Alors je continue, comme j'en ai pris l'habitude, de partager ma vie entre la modernité et les traditions, à croire également en des forces supérieures qui propageront longtemps la chance que j’ai de vivre dans cette ville aux multiples facettes.
Ce soir, après ma journée de travail… j’irai surfer. Je serais bien curieuse de savoir où la vie peut être plus douce qu’elle ne l'est à Honolulu !
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